mercredi 22 octobre 2008

Un peu d'air ?


Qui l'eut cru ? Une bonne vieille IPO classique comme on n'en avait plus vu depuis le mois de juin.
Quoique, ce n'est pas tout à fait vrai puisqu'en réalité, nous avons affaire à un transfert du Marché Libre en direction d'Alternext.
Aérowatt est un producteur indépendant d'électricité d'origine éolienne et photovoltaïque; c'est presque un spin-off de Vergnet puisque ses trois principaux dirigeants, Jérôme Billerey, le président, Laurent Albuisson, le directeur du développement et Denis Lefebvre, le directeur de l'ingénierie sont des anciens du précurseur français de l'énergie éolienne. La société est fortement implantée en Outre Mer.
Ses objectifs de production à terme sont de 350 mégawatts pour l'éolien et de 50 mégawatts pour le solaire.

L'opération concerne la société Aérowatt et se déroule comme suit:
Admission sur Alternext:
- des 1.444.547 actions existantes composant le capital de la société Aérowatt,
- d’un nombre de 251.226 actions nouvelles émises dans le cadre d’une augmentation de capital en numéraire par appel public à l’épargne avec délai de priorité au profit des actionnaires du 21 octobre 2008 au 24 octobre 2008,
- d’un nombre maximum de 81.019 actions nouvelles supplémentaires en cas d’exercice intégral de la clause d'extension et de l’option de sur-allocation,
- d'un nombre maximum de 8.244 actions nouvelles émises dans le cadre d'une augmentation de capital réservée aux salariés (la souscription de l'offre réservée aux salariés est ouverte jusqu'au 4 novembre 2008 et fera l'objet d'une notice de résultat séparée).
Un nombre maximum de 251.226 actions nouvelles avant exercice éventuel de la clause d'extension sera mis à la disposition du public et diffusé dans le cadre d'un Placement Global et d'une OPO.
Les actions de la société Aérowatt sont inscrites sur le Marché Libre. La cotation des actions est suspendue depuis le 20 octobre 2008.
Clause d'extension : En fonction de la demande, le nombre d'actions offertes pourra être augmenté d'un maximum de 37.683 actions supplémentaires.
Option de sur-allocation : La société consent à Natixis, Coordinateur Global, Chef de File Teneur de Livre, une option portant sur un maximum de 15% du nombre d'actions nouvelles, après exercice le cas échéant de la clause d'extension, soit un maximum de 43.336 actions nouvelles supplémentaires. Cette option pourra être exercée au plus tard le 27 novembre 2008.

Procédure de l'opération:
Caractéristiques du Placement Global: Nombre de titres : 226.103 actions soit 90% de l'offre (avant exercice de la clause d'extension et hors option de sur-allocation)
Caractéristiques de l'OPO: Ouvert aux personnes physiques, investisseurs personnes morales, fonds communs de placement - Nombres de titres : 25.123 actions soit 10% de l'offre (avant exercice de la clause d'extension et hors option de sur-allocation) La répartition des actions offertes dans le cadre du placement entre l'OPO et le Placement Global est succeptible d'être ajustée en fonction de la demande, sans toutefois que le nombre d'actions offertes dans le cadre de l'OPO ne puisse excéder 30% du nombre total d'actions offertes dans le cadre du placement.

Calendrier de l'opération:
- Durée du Placement : du 21 octobre 2008 au 27 octobre 2008 (17h00)
- Durée de l'Offre : du 21 octobre 2008 au 27 octobre 2008 (17h00)
- Première cotation : 28 octobre 2008
- Début des négociations : 31 octobre 2008
Fourchette de prix: entre 39€ et 41€

Code Isin: FR0010396119
Mnémonique: ALWAT


vendredi 17 octobre 2008

C

...Comme correction.

Ne le dites pas à ma femme mais j’adore l’analyse technique. Surtout son jargon.
Les termes employés dans cette discipline me font penser à un univers interlope mais tellement excitant fait de latex, de chaînes, de fouets, de maitresses dominatrices …
Bienvenue au Club : D’abord, pour se mettre en jambes, une bonne petite correction au niveau de la tête-épaule, juste pour tester la résistance.
Ensuite, à l’aide d’un palan, on se saisit de son sujet et on opère une figure de retournement. Une fois pendu par les pieds à un triangle de métal, on imprime des oscillations de plus en plus rapides. Là, ça commence à devenir intéressant.
Maintenant qu’on est chauds, et après quelques coupes de champagne (bien frappé) au bar, on peut passer aux choses sérieuses : Vous revêtez votre combinaison d’outils (n’oubliez pas votre marteau) et vous vous trouvez un grand corps noir. Je sais, dans la pénombre du club, ce n’est pas toujours facile mais je vous assure, ça vaut vraiment le coup.
Une fois que vous tenez votre victime consentante, vous l’attachez fermement à un support.
Là en fonction de la tendance du moment, il peut y avoir divergence. Moi, je reste très classique et je suis assez fan du grand coup dans la figure avec un chandelier, japonais si possible. Vous frappez, encore et encore, un peu partout sur le corps, jusqu’à capitulation.
AHHHH, p… c’est trop bon !!
D’autres pratiquent l’avalement de substances plus ou moins toxiques, chacun son truc.

Zut, désolé, j’aimerais rester plus longtemps mais j’ai promis de rentrer avant l’étoile du matin

Il n’y a pas à dire, l’analyse technique, c’est du grand kif. Edouard Stern ne s’y était pas trompé.


PS: Afin de ne pas me couper d'une partie de mon lectorat peut-être béotien en la matière, j'ai surligné en gras les termes utilisés en analyse technique. Nulle doute qu'à la lecture de ce post, j'aurais fait quelques nouveaux adeptes.

mardi 14 octobre 2008

B

Ca aurait pu être B comme Bourse, ça sera B comme banque.

Historiquement, les premiers banquiers furent des Lombards qui s’implantèrent un peu partout en Europe pour exercer leur activité. On dit qu’ils s’installaient dans les lieux publics sur des bancs pour faire leur business, d'où le nom.
Les choses n’ont pas beaucoup changé au cours des siècles : Les banquiers s’installent toujours sur des bancs sauf que maintenant c’est pour y dormir, vu qu’ils sont devenus SDF.
Si l’on veut rester dans le comparatif historique, il parait que fût un temps, les banques prêtaient de l’argent aux particuliers comme aux entreprises afin de participer activement au développement économique de la société.
Aujourd’hui, j’ai bien peur que les seules banques qui puissent participer activement au développement de la société soient les banques du sperme.
A la prochaine...

lundi 13 octobre 2008

A

A…tout seigneur, tout honneur : A comme Action

Les actions étaient, jusqu’en 1986, des bouts de papier que les épargnants entassaient par poignées (pour les plus riches) dans leur coffre fort. Tous les ans à la même date, ils passaient à leur banque et s’amusaient à détacher des coupons en suivant les pointillés, ces coupons correspondant aux dividendes promis par la société à leurs actionnaires. Ah, c’était du sûr à l’époque ! Si les papys et les mamies devaient faire une sortie dans l’année, c’était celle là.
Quelques années et quelques milliers de chômeurs plus tard (ceux qui travaillent dans les services titres des banques), les actions ont été dématérialisées.
Comme les plus values.
Profitons au passage de ce premier article pour asséner quelques vérités :
- Tant que ce n’est pas vendu, ce n’est pas gagné.
- Ton argent, boursicoteur, retourne toujours au marché, comme au casino.
- Avoir des convictions fortes, c’est bien, surtout si ce sont les mêmes que Georges Soros, par exemple.
Cette mise au point effectuée, il n’est pas inutile de rappeler que l’action est une partie du capital d’une entreprise, aussi petite soit-elle (la part). C’est donc un très bel exemple de copropriété, y compris les réunions où tout le monde finit par s’insulter qui vont avec.


Pour résumer, les actions sont comme les femmes : elles ont un attrait irrésistible, les décisions qu’on prend à leur égard ne sont pas toujours rationnelles, elles ont une influence incontestable sur votre portefeuille et une fois sur deux, elles partent avec un autre qui en a un plus gros.

La prochaine fois, B comme Banque

jeudi 9 octobre 2008

La rousse

La conjoncture étant ce qu'elle est, il va être difficile de parler régulièrement d'IPO; et quand il y en aura, les plus cyniques d'entre nous (et moi le premier) vont tout de suite mettre le chrono en route pour voir combien de temps la valeur sera cotée. D'autres sortiront le boulier (toujours très à la mode en Chine) pour compter le nombre de titres échangés lors de la première cotation.
Bref, la grosse déprime.
J'ai un instant songé à sortir un manuel du style 'La Bourse pour les Nuls" mais je crois qu'il existe déjà et vu le titre, il doit être en rupture de stock.
J'ai également songé à surfer sur la mode des ouvrages du genre "Les 1001 actions à acheter avant de mourir" mais bon là, je serais trop près de la réalité (genre 30 ans et des poussières de J. Mc Inerney).
Après une longue réflexion à avoir envisagé toute les formes de textes: un almanach, une encyclopédie, un glossaire, une fable, un journal, un libelle, un manuel, un pamphlet, un roman, un sottisier (tiens ?), un scénario, un traité, voire même un livret d'opéra, mon choix s'est finalement porté sur ...un dictionnaire.
Alors bientôt, cher lecteur, tu pourras réviser ton alphabet en ma compagnie tout en apprenant plein de choses, ou pas.

A très vite.

mardi 7 octobre 2008

High score

Mais c'est quoi cette manie de mettre des titres en anglais ! Je sais pas, c'est comme une chanson de rock, ça coule quand même mieux in english dans le texte (des fois, ça vaut mieux, les paroles sont tellement navrantes...).
Bref pourquoi aille score ?
En hommage à la dernière IPO dont j'ai parlé vendredi dernier concernant China Forest: au terme de la première journée de cotation, pas moins (mais pas plus) de 153 titres ont été échangé !
Le record précédemment tenu par Onemédia (l'opérateur qui vous signale dans la rue que vous déambulez depuis 1/2 heure la braguette grande ouverte, cf post du 23 juillet) qui avait réussi à négocier, tenez-vous bien, 800 titres, est EN-FON-CE !!

Tout ça pour dire que les sirènes du marché accomplissent quelques fois leur oeuvre (si on choisit le sens mythologique du mot), à savoir conduire les entreprises droit sur les récifs pour les naufrager.

Alors attention, jeune chef d'entreprise, si tu veux durer, trace ton chemin avec des boules Quies et dès que tu vois approcher un banquier d'affaire (ou Mr Thannberger senior), change de trottoir.

NB: Ces deux dernières phases sont bien évidemment marquées du sceau de la plus mauvaise foi. S'il n'y avait plus d'IPO, que deviendrait Iporama ?



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vendredi 3 octobre 2008

In a forest

China Forest arrivera sur la Marché Libre le 7 octobre.
L'activité de la société se divise en quatre volets:
- l’acquisition de nouvelles concessions.
- la gestion de l’exploitation forestière
- la distribution de bois (principalement à destination de l’industrie du BTP et de l’ameublement)
- la production de panneaux contreplaqués

Une vraie question: Est-ce que la Chine va s'engager, à son énorme échelle, dans la voie des erreurs faites par d'autres pays il y a quelques années ?
On a longtemps pensé que la taïga russe et la forêt amazonienne étaient des sources inépuisables de bois; aujourd'hui, on frise la catastrophe écologique dans ces deux régions du globe.
Certes, la politique chinoise en matière d'environnement est assez stricte (sur le papier), et China Forest s'entoure, à priori de toutes les précautions en matière de développement durable mais bon, c'est loin la Chine, et les perspectives de profit sont tellement proches, elles.
Quoiqu'il en soit, c'est Idefix qui va être malheureux, encore...

L'opération consistera en la cession par Hong Kong Hua Yang Investment Development Ltd de 50.000 titres à 13,33 euros.

Code ISIN : HK0000049327
Code Mnemonique : MLCFI