mercredi 12 novembre 2008

E

....Comme Effet de levier
Si l’on voulait établir une analogie, on pourrait sans se tromper affirmer que l’effet de levier est à la finance ce que l’effet spécial est au cinéma.
Au tout début, les moyens utilisés pour enjoliver la réalité étaient relativement rudimentaires ; puis petit à petit, la technologie évoluant, on est passé à quelque chose de beaucoup plus complexe et de plus efficace au point où aujourd’hui, on ne sait plus, du réel ou du virtuel, ce que l’on regarde.
Quand c’est du cinéma, à quelques puristes près, ce n’est pas excessivement grave. C’est même plutôt enthousiasmant dans certains cas.
Ca l’est beaucoup moins quand c’est de la (haute) finance car dernièrement, l’effet de levier a plutôt eu un effet…dévastateur, voire un effet boomerang : et paf, on lance un produit…et bing, il te revient dans la gueule deux fois plus fort (pour continuer dans l’analogie, on appelle ça un effet comique, au cinéma). Malheureusement, les opérateurs de marché et les investisseurs de tous poils ne sont ni des cascadeurs ni des comiques professionnels (j’ai bien dit professionnels, pas occasionnels): quand ils (se) cassent quelque chose, c’est souvent la tirelire de leur banque.
Bon, en même temps, quand on sait que le patron de Dexia s’appelle Pierre Richard, ça laisse rêveur et on se dit que ce n’est pas un effet…du hasard.
Enfin, pour ceux qui tiennent à surfer sur la vague verte, on peut également dire que notre effet de levier est un peu l’effet de serre de la finance : il créé une grosse surchauffe du système financier et on sait qu’on mettra plusieurs années de bonnes pratiques à revenir à la normale.

Allez, on abrège là les effets de manche et on se retrouve très bientôt pour le F.

Lecture conseillée : Rogue Trader, de Nick Leeson

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